Les cosmétotextiles sont des nouvelles technologies provenant d’une fusion entre cosmétiques et textiles. Ces textiles contiennent une substance ou une préparation susceptible d’être libérée sur les parties superficielles du corps humain : l’épiderme. Sa libération progressive au fil des heures apporte bien être et vertus cosmétiques diverses. C’est dans ce domaine qu’ont lieu un grand nombre d’innovations en rapport avec la microencapsulation dans le but d’apporter des propriétés amincissantes, hydratantes ou parfumées au textile.
La microencapsulation est présente dans une grande partie des textiles intelligents. Cette technique consiste en l’emprisonnement de matières actives d’origine variée : des principes actifs pharmaceutiques, actifs cosmétiques, essences parfumées… dans des capsules faites de polymères naturels ou synthétiques. Les microparticules présentent une taille comprise entre 1 μm et 1 mm et contiennent entre 5 et 90 % de leur masse de matière active. Une fois fixées au tissu les microparticules peuvent s’ouvrir mécaniquement soit par frottement ou chimiquement pour libérer leur contenu. Tout l’intérêt de ce procédé réside dans la présence d’une membrane qui isole le contenu du milieu extérieur. En cosmétotextile ce processus permet d’emprisonner une actif cosmétique.
Sur ce schéma on peut voir que la microcapsule
une fois perforée libère un agent actif de type
cosmétiques, médicamenteux...
Les scientifiques travaillent avec des produits respectueux de la peau afin d’éviter tous risques allergènes ou irritants. Au toucher ces tissus qui paraissent anodin renferment des secrets finement cachés par les scientifiques dans des systèmes de plus en plus performants : les microparticules. La morphologie d’une microparticule est celle d’une particule réservoir constituée d'un cœur de matière liquide ou solide, entourée d'une membrane solide.
Des principes actifs cosmétiques similaires à ceux des produits cosmétiques classiques sont enfermés dans des microbilles ou plus couramment appelés microcapsules. Pour encapsuler ses produits on créé une émulsion d’huile dans de l’eau, le produit cosmétique étant contenu dans l’huile. Le produit ayant donc ainsi une forme sphérique en suspension dans l’eau il est plus pratique à encapsuler.
Des millions de microcapsules d’huiles essentielles sont ensuite fixées de façon la plus optimale possible afin d’imprégner la fibre du textile. Le procédé de leur fixation sur la fibre se fait par bains successifs à haute température : entre 60 et 90 degrés. Ces bains sont remplis de microcaspules et de liant. Les liants peuvent être de natures diverses : acrylique, silicone, amidon ou encore polyuréthane. Avec la chaleur les microparticules combinées au liant se fixent à la fibre.
Le schéma montre la façon dont la
microcapsule est maintenue à la
fibre textile par le liant
Enfin le tissu est essoré permettant le maintien de l’actif encapsuler. A l’heure actuelle, la quasi-totalité des tissus est capable d’être le support de ces capsules que ce soit de la laine, de la soie, de la fibre synthétique ou du coton. Cependant des expériences ont permis de constater que le procédé est plus efficace sur de la fibre coton car l’action des microcapsules est percevable jusqu’à 30 lavages contrairement à une dizaine pour les autres tissus.
La création d’un cosmétotextile se réalise en deux phases bien distinctes.D’un coté il y a la fabrication du tissu utilisé avec le choix du fil, son tricotage et enfin sa teinture. Parallèlement à cela on fabrique le cosmétique puis la capsule. La combinaison des deux créera la microcapsule du principe actif choisit. On réunit ensuite les étapes en incrustant les microcapsules dans la fibre.
Le relargage des microcapsules des cosmétotextiles est déclenché par un impact, habituellement un mouvement de friction ou de pression entre le corps et le tissu, provoquant la rupture des capsules en fragments et libérant les propriétés cosmétiques.
Avant. Après.
Voici un schéma récapitulatif :